GRIEF JOURNAL (2023)
Dans cette série, on plonge à l’intérieur de soi, dans un espace intime et suspendu où la perte devient palpable. C’est l’histoire d’un deuil, celui d’une jeune femme qui revient une dernière fois dans l’appartement de sa grand-mère. Un lieu clos, figé hors du monde, où l’on perçoit les fenêtres mais jamais l’extérieur, comme un huis clos émotionnel. L’espace est encore meublé, encombré de la vie d’avant. Rien n’a bougé.
Ce travail photographique met en lumière le rituel intime de l’au revoir, dans un lieu empreint de tristesse mais aussi de tendresse. Le deuil y est montré dans sa forme la plus discrète, la plus intérieure : un dialogue entre silence, traces et absence. C’est une exploration de la mort intime, celle qui ne crie pas mais s’enracine profondément dans l’espace, dans les choses, dans le corps même.
In this series, we dive inward, into an intimate and suspended space where loss becomes tangible. It is the story of grief, a young woman returning one last time to her grandmother’s apartment. A closed, still space, frozen outside of the world, where windows are visible but never the outside, like an emotional huis clos. The space remains furnished, cluttered with the life that once was. Nothing has changed.
This photographic work sheds light on the intimate ritual of farewell, in a place imbued with both sorrow and tenderness. Grief is portrayed in its quietest, most internal form: a dialogue between silence, traces, and absence. It is an exploration of intimate death, the kind that doesn’t cry out, but instead takes root deeply in space, in objects, and within the body itself.